lundi 21 novembre 2016

"Chaque soir à onze heures" de Malika Ferdjoukh

Willa Ayre vit à Paris. Ses parents sont séparés. Entre sa mère qui court la France pour organiser ses casting de Miss et son père, artiste contemporain qui multiplie les conquêtes, elle se retrouve souvent seule à la maison. Heureusement elle est bien entourée  par ses amis, la plantureuse Fran et son frère, le beau et très populaire Iago, qui est aussi l'amoureux de Willa. Un soir, alors que Fran organise sa fête d’anniversaire, Willa fait la connaissance de Edern Fils-Alberne, un garçon plutôt bizarre et réservé. Elle sympathise avec lui et découvre par la même occasion une famille attachante mais très marquée par la mort tragique des deux parents.
  
Sa curiosité augmente quand Marni, la petite soeur de Edern, lui révèle un mystère qui plane sur leur sombre et étrange demeure : chaque soir à onze heures, heure à laquelle leur mère s'est donné la mort, la pendule du salon s’arrête et Marni sent comme une présence froide dans sa chambre. De plus, depuis qu’elle a fait connaissance avec Edern, la vie de Willa est menacée à plusieurs reprises par un homme qui semble lui en vouloir…
         
Mêlant habilement plusieurs genres littéraires : le thriller, le fantastique et le sentimental, Malika Ferdjoukh fait encore mouche avec ce roman tout fraîchement relooké et dont la couverture s'inspire de l'adaptation en bande-dessinée de Chaque soir à onze heures (chroniquée ici)! Comme toujours dans ses romans, Malika Ferdjoukh parvient à créer des personnages forts et dotés d'une vraie présence. Il n'y a d'ailleurs pas que les personnages qui ont de la présence! Les lieux, notamment la vieille demeure bourgeoise de la famille Fils-Alberne en plein cœur de Paris, est tout autant chaleureuse qu'angoissante.  Cette atmosphère, digne des romans noirs, est aussi appuyée par l'ambiance hivernal mise en place par l'auteur. A la lecture de se livre on frissonne  tout autant de froid que de plaisir et de peur! Mené de main de maître avec un style toujours classe et impeccable, ce roman riche en rebondissements et en émotions est à dévorer  bien au chaud sous sa couette et avec une bonne tasse de chocolat

Chaque soir à onze heures, Malika Ferdjoukh, Flammarion, 2016

mercredi 16 novembre 2016

"Harry Potter et l'enfant maudit", J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne

Le voici enfin, le fameux "tome 8" d'Harry Potter ! Comme toute bonne fan du petit sorcier, je me suis jetée dans la lecture de ce dernier tome dès que je l'ai eu entre les mains. Et bien sûr, je n'en ai fait qu'une bouchée! Pourtant, je suis tout de même un peu mitigée sur cette suite destinée au théâtre et publiée par la suite.

Nous voici donc 19 ans après la fameuse bataille de Poudlard qui a signé la fin de Voldemort. Souvenez-vous, à la fin du tome 7, Harry, Hermione et Ron accompagnent leurs enfants respectifs au train qui va les conduire à l'école des sorciers. Le fils d'Harry, Albus Severus est terrifié à l'idée de se retrouver chez les Serpentards et de ne pas être à la hauteur de son père, et c'est là que commence le tome 8. Une fois dans le train, Albus Severus fait la connaissance d'un jeune garçon de son âge, seul lui aussi de par les rumeurs qui courent sur son compte. Tous deux vont se retrouver chez les Serpentards et vont vite devenir inséparables. Malheureusement, une ombre plane sur eux et sur leur monde.
         
Certes l'intrigue est prenante et (sans en dire d'avantage pour ne pas spoiler!), l'idée de départ est intéressante; certes on retrouve nos personnages préférés avec joie, mais on est quand même loin de la richesse de l'univers et de l'écriture de la série de J. K. Rowling (même si cette dernière a participé à l'écriture de L'Enfant maudit). Peut-être m'attendais-je trop à ressentir tout le bonheur que j'ai eu à l'époque lorsque je me plongeais à corps perdu dans chaque nouveau tome jusqu'au petit matin! Ou peut-être que c'est à cause de la forme que prend ce dernier tome. La pièce de théâtre doit sûrement être fantastique jouée et mise en scène. Les changements de décors et les effets de magie doivent être impressionnants à voir en "vrai" et l'ensemble est très rythmé.  Hélas, la lecture seule, est assez décevante. J'ai eu l'impression de lire une fan fiction, et j'ai aussi trouvé que certains passages étaient un petit peu tirés par les cheveux.
               
Bref, selon moi, il s'agit plutôt d'un tome à part que d'une suite. A lire donc si vous voulez passer un bon moment de lecture détente, mais à éviter si vous souhaitiez retrouver l'univers de J.K. Rowling et lire une "vraie" suite de Harry Potter. Mais c'est juste mon avis!

Harry Potter et l'enfant maudit, J.K. Rowling, John Tiffany, Jack Thorn, Gallimard, 2016