mercredi 17 décembre 2014

"Passe-Passe", de Delphine Cuveele et Dawid

Ce qui frappe dès la première page de cette bande-dessinée, ce sont les couleurs chatoyantes, lumineuses, apaisantes puis, au milieu de tout ça, un papillon blanc, frêle, fantomatique qu'on suit du regard, de bulles en bulles, et qui nous conduit aux deux personnages principaux : une petite fille et sa grand-mère, assises sur un banc. Il n'y a pas de texte dans cette BD, le mouvement, les regards suffisent à tout exprimer. Et le jeu des couleurs est également décisif pour l'histoire. 
             
La petite fille voit le papillon voler au dessus de la tête de sa grand-mère, la suivre partout, sans que celle-ci s'en aperçoive. Pour chasser cet étrange bestiole, elle propose à sa grand-mère un shampooing, une promenade à vélo, une danse... mais le papillon est toujours là. Même, il se colore à mesure que la grand-mère, elle, perd ses couleurs... pour disparaître tout à fait.
                            


Voilà une jolie façon de représenter la disparition d'un être cher et du temps qui passe, par de simples suggestions, par petites touches de couleurs. Aucun pathos dans cette histoire, juste un constat : la mort fait partie intégrante de la vie, ce que la petite fille accepte car, malgré son chagrin, il lui reste les souvenirs de tous ces beaux moments partagés avec sa grand-mère. Libre à chacun d'interpréter l'image du papillon : les souvenirs, l'âme de la grand-mère, l'éphémère, la vie qui passe... 
                    


Une histoire simple et touchante imaginée par Delphine Cuveele et illustrée tendrement par Dawid, qui s'adresse aux plus jeunes. Un vrai coup de cœur!

Passe-passe, Delphine Cuveele et Dawid, les éditions de la Gouttière, 2014

lundi 27 octobre 2014

"Coeur de pierre" de Gauthier et Almanza

                       
C'est une histoire toute simple, chantante et pleine de poésie, illustrée joliment par Jérémie Almanza et contée en rimes par Séverine Gauthier.
                
Un petit garçon, né avec un cœur de pierre, croise par hasard une petite fille née avec un cœur d'artichaut. Lui, n'a jamais appris à aimer, ses parents ne se sont jamais souciés de lui... Elle, en revanche, fut choyée par des parents plein d'amour et d'admiration pour son gentil cœur un peu trop fragile.
                                  
Le jour où ils se rencontrent c'est une révélation pour elle : "Ce fut un coup de foudre, elle aima tout de lui: les rides sur son front, ses yeux tristes et sans vie, elle fut envahie d'une étrange douceur, sentie ses joues rosir et ses genoux trembler, tandis que doucement des frissons de chaleur parcouraient sa peau claire, elle n'osait bouger.


                     
Elle lui donne alors une feuille de son cœur d'artichaut, lui ne sait pas quoi en faire et le déchire en petits morceaux. Trop amoureuse pour se laisser abattre elle continue inlassablement à lui courir après et finit par y laisser son cœur... car le garçon au cœur de pierre ne sait pas aimer. "Cet après-midi là, pour la première fois, elle comprit enfin qu'il ne l'aimerait pas et que son cœur de pierre était beaucoup trop lourd; qu'il était simplement incapable d'amour." Mais un autre garçon, au cœur d'or cette fois, qui aime la petite fille en secret, va prendre soin de réparer son cœur feuille par feuille et lui faire ainsi oublier le cœur de pierre.
                                     
                           
C'est une belle métaphore que cette bande dessinée à l'ambiance un peu gothique et nostalgique qui m'a fait penser aux histoires de Tim Burton ou Mathias Malzieu. Elle décrit avec tendresse les différents aspects de l'amour, celui qui fait mal et celui qui permet de nous épanouir, telle la fleur du cœur d'artichaut que l'on voit éclore à la fin de l'histoire.
                         
Destinée aux enfants, cette bande dessinée à l'univers onirique enchantera également leurs parents!
              
Coeur de pierre, Gauthier et Almanza, Delcourt jeunesse, 2013

vendredi 3 octobre 2014

"Humains", Matt Haig

"J'ai découvert que les mots et les histoires nous procuraient des sortes de cartes géographiques, des moyens de retrouver le chemin vers nous-mêmes. Je crois sincèrement que la fiction a le pouvoir de sauver des vies et des têtes précisément pour cette raison. Mais il m'a fallu beaucoup de livres pour arriver à celle-ci, l'histoire que je voulais écrire en premier. Celle qui tente de jeter un coup d’œil sur la beauté étrange et parfois effrayante de la condition humaine". 

Voilà ce qu'écrit Matt Haig, l'auteur de Humains, en toute fin du livre, résumant ainsi parfaitement l'idée de ce roman qu'il a eu alors qu'il faisait une dépression. A cette époque, comme il l'explique dans les remerciements, la vie n'avait plus aucun sens pour lui et il se sentait tout à fait étranger au monde dans lequel il vivait. Un peu comme un extra-terrestre qui aurait débarqué sur une nouvelle planète. Un peu comme le personnage de son roman.
                      
Celui-ci vient d'une planète nommée Vonnador et il a pour mission de détruire la découverte scientifique faite par un mathématicien, Andrew Martin, professeur à l'université de Cambridge. Cette découverte pourrait, en effet, révolutionner l'humanité et changer la face de l'Univers de manière catastrophique. Le vonnadorien, extrêmement intelligent, comme tous ceux de son espèce, débarque donc sur Terre dans le corps de ce mathématicien, tué par les extra-terrestres par la même occasion. Il va donc devoir vivre avec la famille de celui-ci, sa femme Isobel et leur ado de fils Gulliver, alors qu'il exècre les humains qui sont, à ses yeux, grotesques, incohérents, violents, cupides et sous-évolués.

"... l'humain est une forme de vie réelle, bipède, d'intelligence médiocre, qui mène une existence largement bercée d'illusions, sur une petite planète aqueuse, dans un recoin très isolé de l'Univers. [...] Leur conversation exprime très rarement ce dont ils souhaitent réellement parler [...] et n'oublions pas les choses-qu'ils-inventent-pour-se-rendre-heureux-et-qui-ne-font-que-leur-malheur. La liste est infinie. Elle comprend entre autres : faire du shopping, regarder la télévision, chercher le meilleur emploi, acheter la plus grosse maison, écrire un roman semi-autobiographique, éduquer leurs petits, donner à leur peau un aspect légèrement moins flétri, et entretenir le vague désir que tout cela ait un sens."

Mais, plus il en apprend sur la planète Terre et ses habitants, plus sa curiosité grandit et plus il commence à ressentir de nouvelles et étranges sensations. C'est qu'il va faire, malgré lui, l'expérience des sentiments et découvrir la puissance de l'amour.

"Oui, c'était à cela que servait l'amour. L'amour était un moyen de vivre l'éternité en un instant, et aussi un moyen de se voir soi-même comme on ne s'était jamais vu, et de comprendre que ce point de vue avait plus de sens que toutes les perceptions et les fausses images de soi que l'on avait pu avoir auparavant."

 Dès lors, sa vie ainsi que tout ce qu'il croyait savoir, se trouvent remis en question et sa mission, plus que compromise...

Alliant réflexion existentielle, humour piquant et sens du suspens, Matt Haig réalise avec ce roman un vrai coup de maître! On rit des réflexions de l'extra-terrestre sur les pratiques des humains et sa façon de dire tout ce qu'il pense car il ne connaît pas l'hypocrisie et la langue de bois et nous sommes émus, l'instant d'après, par ses réflexions particulièrement justes.

"...Car, comme pour les couchers de soleil, être humain, c'est se trouver dans un entre-deux; une journée éclatante de couleurs aux abois fonçant de manière irrémédiable vers la nuit."

 "Apprécier modérément quelque chose, c'est lui faire insulte. Aime ou déteste. Sois passionné. L'indifférence progresse avec la civilisation. C'est une maladie. Immunise toi, avec l'art et l'amour."

Humains, Matt Haig, Hélium, 2014

lundi 7 juillet 2014

"A comme aujourd'hui", David Levithan







Voici un roman plutôt audacieux et qui sort de l'ordinaire! 
         
A., âgé de 16 ans, n'est pas comme les autres ados : il change de corps, masculin ou féminin, tous les matins au réveil, et ce depuis qu'il est né. Le 5998e matin de sa vie, il se réveille dans le corps de Justin, un beau-gosse très arrogant. Cette journée s'annonce comme toutes les autres, une nouvelle vie à laquelle A. doit s'adapter, juste pour une journée. Seulement, ce matin là, A. (toujours dans le corps de Justin) rencontre Rhiannon, la petite amie de celui-ci, et c'est le coup de foudre! Alors qu'il essaie habituellement de ne pas perturber la vie de ceux qu'il occupe, A. enfreint ses propres règles et n'a désormais plus qu'une envie et raison de vivre : retrouver Rhiannon et partager d'autres moments avec elle...
          
Avec ce roman à la frontière du fantastique, David Levithan, réussi à nous tenir en haleine grâce l'intrigue amoureuse tout en abordant de nombreux sujets de société comme l'identité sexuelle, l'amour, l'adolescence, la religion, la famille, la maladie... L'auteur traite ces sujets avec beaucoup de finesse, de profondeur et de sincérité et la sobriété de son écriture rend l'ensemble vraiment agréable à lire. L'histoire, est impeccablement menée, à tel point qu'on pourrait vraiment croire en la possibilité d'existences telle que celle de A. Par ailleurs, riche de toutes les vies qu'il a vécu à travers les corps qu'il occupe, A. possède une expérience et une sagesse que peu d'ados de son âge connaissent. Un point fort qui permet à David Levithan d'exprimer, à travers la parole de A., ses propres réflexions sur des sujets qui lui tiennent à cœur.

Une ode à l'amour et à la tolérance qui mérite bien que l'on s'y attarde!



A comme aujourd'hui, David Levithan, Les Grandes personnes, 2013

samedi 21 juin 2014

"Enclave" de Ann Aguirre

Ravagé par une pandémie, le monde tel que nous le connaissons n'existe plus. La surface de la terre est devenue inhabitable et les quelques survivants ont dû apprendre à vivre dans des enclaves souterraines reliées entre elles par des tunnels, anciens réseaux  de métro. Dans ce monde, l'En-dessous, la société, dirigée par les Aînés (c'est-à-dire ceux qui parviennent à atteindre l'âge adulte), s'organise en trois groupes: les Géniteurs, qui assurent la reproduction et élèvent les enfants, les Ouvriers, et les Chasseurs, qui assurent la sécurité de l'Enclave en la défendant des Monstres, sortes de zombies, qui attaquent régulièrement les humains. Dans cette histoire, nous suivons Trèfle, 15 ans, qui vient d'atteindre l'âge de porter un prénom et de faire partie du groupe des Chasseurs. Au cours d'une mission, elle et son co-équipier Del, découvrent que les Monstres sont en train d'évoluer et de s'organiser. Et ce n'est que le début d'une longue série d’événements qui va la pousser à envisager les Aînés et tout ce dont en quoi elle croyait, sous un autre angle...
          
On trouve ici les ingrédients essentiels à une bonne dystopie! Une héroïne courageuse et déterminée, un monde apocalyptique, une société hyper hiérarchisée, organisée et surveillée, et des dangers qui menacent continuellement! Si le style d'écriture est parfois un peu négligé, l'intrigue est parfaitement construite et les rebondissements bien cadencés! Rien de très original mais très efficace et assez réaliste pour qu'on y croit... ça fait froid dans le dos et c'est à dévorer d'urgence!
        
Enclave, Ann Aguirre, Hachette, "Black Moon", 2013

samedi 10 mai 2014

"Le passage du diable" de Anne Fine

Angleterre, XIXe siècle. Daniel vit reclus dans sa maison avec sa mère. Prétextant une maladie grave et chronique, celle-ci le dissuade de sortir de son lit, d'aller à l'école, de côtoyer d'autres enfants et ne l'autorise qu'à de très rares exceptions à prendre le soleil dans le jardin. Un jour pourtant, des voisins charitables s'inquiètent et sortent Daniel du joug de cette mère sur-protectrice. Celui-ci, qui s'avère être en parfaite santé, est alors recueilli par un médecin et s'intègre immédiatement à sa nouvelle famille, oubliant presque sa vie passée ainsi que sa mère. Il va pourtant vite retourner à la réalité, le jour où le docteur lui apprend que sa mère est internée dans un hôpital psychiatrique et sombre dans une folie auto-destructrice...
             
Il y a du Hitchcock dans ce récent roman d'Anne Fine! Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Psychose à sa lecture, même si la comparaison s'arrête à la relation compliquée entre Daniel et sa mère et à l'atmosphère étrange qui se dégage du roman! Mystère et suspens flirtent ici avec le fantastique, mais Anne Fine se garde bien d'en rajouter à ce niveau là. Celui-ci sert plutôt à l'ambiance de l'histoire car Le Passage du Diable est surtout, à mes yeux, un roman d'initiation. Nous suivons en effet Daniel dans son apprentissage de la vie, des relations avec autrui, et dans ses interrogations, plus que justifiées, sur ses origines. 

Qui était cette mère dont il ne sait rien, au fond? Pourquoi celle-ci ne lui parlait jamais de son enfance et pire, se mettait dans une colère noire à l'évocation de son passé? Pourquoi il ne lui reste rien de celle-ci, si ce n'est cette somptueuse maison de poupée, identique "jusqu'à la moindre trappe et la moindre lucarne", à celle où elle passa son enfance? Qu'est-ce-que cette poupée que Daniel retrouve au cours de ses jeux, enfermée dans un petit coffre de la maison? Et qui est cet oncle qui se manifeste contre toute attente et dont Daniel n'a jamais entendu parler?...

Daniel va comprendre alors que c'est uniquement en retournant sur les tracent de son passé, qu'il parviendra à percer les mystères qui entourent sa famille et pardonnera, peut-être, à cette mère si ténébreuse... 

Un roman passionnant et efficace!!

Le Passage du Diable, Anne Fine, l’École des loisirs, "Medium", 2014


vendredi 28 février 2014

Ferrailleurs des mers, Paolo Bacigalupi

Fin du XXI siècle, ère post-pétrole, les Etats-Unis, presque entièrement noyés sous les eaux, sombrent dans le tiers-monde. Deux catégories de population y vivent : les pauvres, autrement dit "les rats", et les extrêmement riches, les "rupins", qui tirent profit de la misère. Pour survive, les pauvres travaillent à récupérer toute la ferraille des vieux pétroliers échoués sur les côtes. Nailer, un adolescent d'une quinzaine d'années, vit en Louisiane, ou ce qu'il en reste. Il est ce qu'on appelle un léger; comme il est fin et pas très grand il peut se glisser dans les recoins les plus inaccessibles des pétroliers pour récupérer les précieux matériaux. Un jour qu'il marche sur la plage, après une tempête ravageuse, une "tueuse de villes", il trouve un voilier de rupin échoué. A l'intérieur, beaucoup de cadavres et une jeune fille de son âge, très mal en point mais presque entièrement recouverte d'or! Elle lui promet encore plus de richesses s'il l'aide à s'en sortir...

 Ce roman de dystopie, bien construit et riche en actions, nous transporte dans un monde terrifiant, où la violence ne connaît pas de limites, où les survivants sont livrés à eux même, mangent des rats, risquent leur vie tous les jours pour récupérer la ferraille et respirent des substances toxiques continuellement. La chance, le mauvais œil et le Destin ont remplacés les religions et seuls les pactes de sang permettent de garder un semblant d'ordre dans ce monde de misère. Des riches, qui recyclent les métaux et ont réussi à mettre la main sur les dernières réserves de pétroles, on ne sait pas grand chose, sinon qu'ils exploitent sans vergogne les ferrailleurs des mers et voguent sur les océans avec des voiliers super-puissants et ultra sophistiqués. Ils ont aussi à leur service des mi-bêtes, créatures monstrueuses génétiquement modifiées, mi hommes mi chiens, dressées pour servir leur maître et tuer s'il le faut.

Paolo Bacigalupi réuni tous les ingrédients pour un bon roman qui allie à la science-fiction, le roman d'initiation, et des thèmes forts comme la survie, le sens de l'honneur et la loyauté. Ce roman a été finaliste du prix littéraire le plus prestigieux des Etats-Unis, le National Book award. 

Si Ferrailleurs des mers vous plaît, sachez que l'auteur a écrit une suite, Les Cités englouties. Mais, il ne s'agit pas d'une suite a proprement parlé car les personnages changent. 


Ferrailleurs des mers, Paolo Bacigalupi, Au Diable Vauvert, 2013

mercredi 5 février 2014

Le Manuel du serial killer, Frédéric Mars


Un garçon d'une dizaine d'années sort d'un match de Baseball, son frère aîné l'attend à la sortie avec une brique de jus de fruits multivitaminé. Sur le chemin du retour qui les conduit à leur domicile, le plus jeune est pris d'un malaise et meurt quelques minutes plus tard d'une hémorragie interne... 
        
Ainsi commence le Manuel du serial killer, brutalement, sans ménager son lecteur et il en ira de même pendant tout le roman!
                        
Nous suivons l'enquête autour des meurtres en série d'enfants (tous victimes d'une surdose d'Aspirine dissimulée dans des jus de fruits), par le biais de plusieurs récits enchâssés: celui de Thomas Harris, le personnage principal de l'histoire, celui du docteur Adamson, son psychiatre et celui d'un serial killer au travers de son "manuel".

Thomas Harris est étudiant à Harvard, très seul et méprisé des autres étudiants, selon lui en raison de son œil gauche qui est tout blanc, il possède un talent remarquable pour l'écriture. Comme il l'écrit dans son journal, "la mort est en [lui]" depuis le jour où ses parents se sont noyés lors d'une promenade en barque. Curieusement, il garde très peu de souvenirs de ses parents et de ce jour en particulier. En raison de cette amnésie partielle, il est suivi de près par le docteur Adamson qui relate leurs séances régulièrement dans le roman...
Sa vie va basculer, le jour où la responsable du département de littérature de Harvard lui demande de collaborer à la rédaction d'articles sur les meurtres de ces enfants pour le fameux journal de l'université, le Crimson. Dés lors, tout va très vite s'enchaîner et conduire Thomas dans le collimateur de la police, en particulier à cause de la publication du scandaleux Manuel du Serial Killer. En effet, dans ce manuel, signé du nom de Thomas mais qu'il nie farouchement avoir écrit, est révélée la méthode avec laquelle les jeunes garçons ont été assassinés!
               
Dans ce livre au rythme effréné, le lecteur va de révélations en révélations mais aussi de certitudes en doutes. Paradoxalement, plus on avance dans la lecture, plus les choses semblent se compliquer et, tout comme Thomas, nous perdons progressivement nos repères... jusqu'au moment de la révélation finale. Frédéric Mars signe là un bon thriller psychologique, divertissant à souhait et qui ne manquera pas de vous surprendre!

Pour lire une interview de l'auteur, c'est par ici!
              
Le Manuel du serial killer, Frédéric Mars, Hachette, "Black moon thriller", 2013