mercredi 4 juillet 2012

"Anka", Guillaume Guéraud


Tout bascule dans la vie de Marco, un collégien de 14 ans, un soir de semaine lorsque des policiers viennent lui annoncer le décès de sa mère. Celle-ci rentre pourtant du travail comme à l’accoutumée et Marco apprend alors que son père en a épousé une autre plusieurs années auparavant : une roumaine prénommée Anka. C’était un mariage blanc pour de l’argent… Marco va cependant s’acharner à enquêter sur cette fille. Sans raison, elle devient pour lui une idée fixe qui va l’entraîner dans un élan de violence qu’il ne pourra pas maîtriser.

L’histoire est racontée à la première personne, c’est la voix de Marco qui parle. Le langage est cru, les phrases sont courtes et saccadées ce qui accentue notre sentiment de malaise. On sent toute la colère et la fureur contenues. Colère et fureur contre qui ? Contre quoi ?

Toujours fidèle à son univers noir et à ses histoires qui dérangent, Guillaume Guéraud traite ici surtout de la misère et de la détresse des sans-papiers, de la vie souvent difficile dans les cités de Marseille.