samedi 23 juin 2012

"Delirium", Lauren Olivier

Imaginez un monde où l’amour est considéré comme la pire maladie de l’homme, et où les moins de 18 ans peuvent à tout instant se contaminer entre eux puisque non encore immunisés contre ce terrible virus qu’on appelle l’amor deliria nervosa… les symptômes sont précisément décrits et connus de tous : perte d’appétit, difficulté à se concentrer, troubles du sommeil,… cela peut même entraîner la mort si le virus est trop puissant. Heureusement, dans ce monde « la Procédure » existe aussi. Cet opération du cerveau vous immunisera contre toutes manifestations d’affection, contre tout sentiment… Vous deviendrez indifférents à tout ce qui vous entoure. Plus de peine, plus de souffrance. Bref, vous deviendrez invulnérables !! Il y a juste un petit problème qui est le revers de la médaille : vous ne connaîtrez plus jamais le bonheur non plus, votre vie sera ennuyeuse au possible. Mais peu importe car tout ça, c’est pour votre bien. Ou peut-être pour le bien de ceux qui vous gouvernent..

Léna, une jeune fille de 17 ans va bientôt subir sa « Procédure ». Elle l’attend d’ailleurs avec impatience. Depuis qu’elle est toute petite on lui a dit qu’elle était nécessaire notamment pour éviter de finir comme sa mère qui s’est suicider, atteinte du syndrome de l’amor deliria nervosa. Pourtant, Lena va faire une rencontre inattendue qui va bouleverser sa perception des choses et tout ce en quoi elle croyait… Un jeune homme et, avec lui, le grand amour…

La collection « Black Moon » de chez Hachette ne fait donc plus dans la « Bit lit » mais dans la dystopie (contraire de l’utopie) depuis 2011! Ce premier tome de Delirium annonce une bonne trilogie pleine de rebondissements (même si parfois il y a des longueurs). L’idée de cette société où l’amour est banni est très bien trouvée je trouve et cela valait la peine de créer un tel univers.
Les personnages sont attachants et vraiment crédibles. Le personnage de Lena surtout qui oscille entre doute, révolte et acceptation de sa condition. Grâce à elle nous comprenons comment un peuple peut-être aliéné et comment un gouvernement conditionne par la propagande, la censure et la désinformation, un peuple entier. Bref, une dictature pas si éloignée de la réalité que cela…

Comme dans toute société dystopique les descriptions des lieux, des mœurs et coutumes est bien présente mais juste ce qu’il faut. Voici donc, un récit entraînant où chaque fin de page nous conduit immédiatement à la suivante et peut nous en faire sauter plusieurs !